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2. Un golfe bien gascon

Ecrit par Nicolas


En bon gascon, le golfe a la réputation de ne jamais tenir ses promesses. Nous n'avons pas été déçus.

Jeudi 10 février 2022 à 8h30, nous quittons enfin le port de La Rochelle, en plein brouillard. Les 20 premières heures offrent un vent modéré de 11 nœuds à la place des fortes dépressions attendues en février. Cependant, l'allure inconfortable du près serré brasse déjà bien l'équipage.

À l'image de d'Artagnan, le gascon est aussi bagarreur et le deuxième jour nous l'a confirmé. Le golfe mousquetaire nous offre son duel tant attendu : ses lames croisées et irrégulières désarçonnent notre voilier. Esquivant ces à-coups, nous arrivons tant bien que mal à nous échapper en partant en surf sur les vagues avec une pointe de vitesse à 15.7 nœuds. Les creux de 5 mètres avec lesquels nous naviguons sont moins hauts que les collines de la vallée d'Aspe mais restent aussi proéminents que le nez de Jean Lassalle.

Dans la nuit de vendredi à samedi, la pétole apparaît. Samedi matin, nous apercevons la côte espagnole avec satisfaction. Le golfe souhaite nous tendre son piège tant attendu. Une forte dépression de 40 à 45 nœuds est annoncée dimanche 13 février. Elle nous pousse à nous diriger à allure réduite vers le port de La Corogne. Nous y arrivons samedi 12 février en début de nuit.

Le cap Finisterre, marquant la fin du golfe, approche. Nous nous en tirons pas trop mal pour l'instant en ayant essuyés ni grosse dépression, ni pluie.


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