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7. La transatlantique au rapport

Ecrit par Nicolas.

Les douze premières heures ont été très sportives, avec des rafales à 47 nœuds au départ de l'île de Mindelo. Nous avons notamment réalisé un empannage, digne de l'America's cup. La bôme a changé de bord en un dixième de seconde et le chariot de grand-voile a claqué comme jamais.

Les conditions étaient idéales et routinières jusqu'au 28 mars au matin : bonne orientation du vent et beau temps. Un vent au portant régulier, nous permettait d'avancer à une allure soutenue sur un plan d'eau stable. Nous avons bien profité de nos apéros au soleil couchant.

Notre navigation s'est durcie à partir du jour 6. Les creux sont plus prononcés, le ciel grisonne et le vent descend rarement en dessous de 20 nœuds. Nous avons, glorieusement, déchiré un de nos spis dans ces conditions, le matin du jour 6. Les sargasses, algues jaunâtres qui se prennent dans nos safrans, nous ralentissent.

Elles doivent sans cesse être enlevées, jusqu'à la fin de la transat, en mettant le bateau face au vent. Le jour 9, Pierre monte au mât pour refixer le feu de hune. Le onzième jour, une marre de sargasses a empêtré notre safran dès le réveil. Dans la matinée, nous découvrons que l’eau s’infiltre par la quille est doit régulièrement être pompée. Pierre répare la fissure avec de l'époxy dans la journée.


Jour 13. Le pilote automatique, qui nous permet de ne pas barrer constamment, nous lâche à 6h du matin. Le pilote de secours n'est pas assez stable non plus. Place aux marins donc, qui ont barré non-stop jusqu'à la fin. Heureusement, nous n'étions qu'à 125 miles de la Guyane et la charge était bien répartie entre nous six lors de nos quarts. Après une nuit au près, nous voilà arrivés à Cayenne après 14 jours tout pile !




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